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Il comprenait l’utilité de Bayt pour attirer et recruter des cadres, mais ne voyait pas comment ce modèle pourrait s’appliquer aux types d’employés dont dépendait son activité (des chauffeurs, par exemple).

Pour le faire changer d’avis, je me suis connecté au site de Bayt et j’ai tapé « saeq » (« chauffeur », en arabe) dans la barre de recherche. Sont apparues plusieurs suggestions de mots-clés connexes, y compris des termes familiers et d’autres en anglais. Les résultats ont montré que 95 000 chauffeurs saoudiens étaient enregistrés sur notre site.

Vaincre le scepticisme de ce directeur n’est qu’un des très nombreux défis que j’ai dû relever depuis la création de Bayt.com, en 2000. A l’époque, Internet était bien établi aux Etats-Unis et dans de nombreux autres pays occidentaux, mais pas dans le monde arabe (moins de 1% seulement de la population y avait accès). Les employeurs et les demandeurs d’emploi se rencontraient généralement grâce au réseautage et à l’échange de bons procédés. Une méthode inefficace qui limitait les choix, augmentait les coûts et compliquait la tâche des chefs d’entreprise pour trouver des talents, alors même que le taux de chômage explosait.