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Une des mesures encouragées dans les pays africains pour endiguer la propagation du COVID-19 consiste à limiter le contact avec l'argent en espèces dans les transactions financières, au profit du mobile money, l’e-paiement et du mobile banking. Et même si les risques de contamination au moyen des billets de banque font débat, institutions bancaires et opérateurs télécoms à travers le Continent multiplient les campagnes de promotion des solutions financières technologiques.

 

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Dès le boom de la pandémie, la transmission de la maladie via les billets de banque a fait débat, sur fond de divergence d'avis scientifiques. Si certains -comme les chercheurs de l'Université de Ruhr- estiment que le COVID-19 résisterait pendant plusieurs jours sur les surfaces, d'autres pensent qu'au fil des heures, le risque de contamination se dégrade. En Chine, la question a été prise au premier degré avec notamment la destruction des billets provenant d'importants foyers de la maladie ou plus simplement leur désinfection. Les Américains quant à eux, mettaient systématiquement en quarantaine, les dollars provenant d'Asie. Pour couper court au débat, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a estimé comme « meilleure protection » l'hygiène des mains.

Alors que sur le Continent les mesures prises pour contrer le COVID-19 ne sont pas toujours strictement respectées par la population -le ministre camerounais de la Santé le signalait encore sur Twitter mardi-, opérateurs téléphoniques et banques préfèrent limiter les risques au maximum. « Cette période est inhabituelle, extraordinaire et difficile. [...] Nous continuerons de regarder la situation de près, afin de nous adapter, pour la bonne santé et le bien-être de tous nos clients, employés et communautés », a pour sa part déclaré dans un communiqué Ade Ayeyemi, PDG du groupe Ecobank.